Actualités et évènements

Défi d'écriture n° 5

Par MARION MANGEON, publié le mercredi 17 avril 2024 08:46 - Mis à jour le mercredi 17 avril 2024 08:47
inspiration bis.png
Les 3èmes Aubrac et Tillon donnent ses lettres de noblesse au crime ? Que d'imagination !

 Défi d’écriture du mois de mars :

les 3èmes Tillon et Aubrac se torturent les méninges…

Les élèves ont dû imaginer un texte qui commençait par la phrase suivante qu’ils pouvaient librement compléter :

« C’est parce qu’elle / il ne savait ni lire ni écrire que […] tua […] »

(C’est un pastiche de la première phrase du roman de Ruth Rendell qui a inspiré à Chabrol le film La cérémonie.)

Comment faire un lien entre analphabétisme et meurtre ?

Le crime a parfois été violent, mais souvent humoristique également !

  • Mots imposés : jeûner, la léthargie / léthargiquement, misanthrope, des effets délétères, mercantile.

Nous avons cherché des lecteurs pour lire les 10 textes sélectionnés par Mme Mangeon sur la cinquantaine réalisée par les élèves des deux classes.

Mme Letellier, la fille aînée de Mme Mangeon (lycéenne) et une dizaine de parents des élèves des deux classes d’écrivains ont finalement sélectionné leur texte préféré – qui leur étaient proposés anonymement à la lecture. Merci à eux !

Bravo aux élèves publiés ainsi qu’à tous les écrivains en herbe qui jouent le jeu !

 

Meurtres par analphabétisme.

 

  • Palme d’Or des lecteurs : Lily DESSAINT

C’est parce qu’il ne savait ni lire ni écrire que le téléphone tua la tranquillité de cette soirée.

             Posé sur ma table de nuit mon téléphone m’interrompait toutes les minutes avec ces notifications incessantes qui me tourmentaient. Je devenais comme ces influenceurs mercantiles qui attendent impatiemment leurs notifications. Chaque sonnerie me donna envie de regarder mon téléphone. C’est comme jeûner : le manque de nourriture, le manque de sucre dans le corps est dur à contrôler.

Je tends mon bras léthargiquement pour allumer mon téléphone. La lumière m’éblouit et je m’empresse de l’éteindre . Je deviens misanthrope.

Les notifications continuaient à sonner et je commençais à ressentir les effets délétères des bruits autours de moi, brisant définitivement la tranquillité de cette soirée .

 

 

  • Palme d’Argent : Lény BARTHELEMY

C’est parce qu’il ne savait ni lire ni écrire que Julien tua le rap français.

           Julien dans sa tendre enfance était un jeune garçon très misanthrope. Il préférait rester dans son coin, plus précisément, « gratter des textes ». Néanmoins, il n’était pas le vélo le plus rapide du magasin. En effet, il était très mauvais à l’école pour pas dire « médiocre ». Etant l’ennemi numéro un des profs de français, il commença un jeûne littéraire durant quelques années.

             Pendant ce jeûne, il continua à écrire et écrire et encore écrire, seul ou avec sa brigade. Il écrit sans jamais s’arrêter, pour arriver sous l’âge de 18 ans, à avoir tout un recueil de chansons et de poésie diverses et variées. Il eut l’ambition de se lancer dans la musique, mais, dès qu’on lisait ses textes, il était refusé. Cela pouvait être un stop pour lui, ce qui aurai était que triomphe pour le rap en France, mais que nenni, il continua, il passa par toutes les maisons de disque. Mais à force d’accumuler les refus, il devint très léthargique.

             Mais inopportunément, une maison de disque sous le pittoresque nom de « Liga one industry » signa le jeune chanteur. Cette étape de sa carrière fut le début de la fin du rap en France. Il publia son premier titre « Sors le cross volé ». Ce titre fut une défaite, et, à ce moment-là, on aurait pu croire qu’il aurait laissé le rap tranquille, mais niet. Cet homme mercantile, continua jusqu’à publier le titre « ovni » qui sera malencontreusement une réussite.

               Ce succès eut un effet délétère sur le rap français puisque tous les illettrés de France se mirent à écouter ce « rappeur » puis d’autres artistes ont commencé à naitre et surfer sur cette mode, ce qui continua à affaiblir le rap français. De vrai artiste cette fois-ci ont essayé de lutter contre ce « côté obscur » mais cela était impossible, leur force était beaucoup trop forte

                A l’heure actuelle, cet artiste continue sa série de massacres. Et étant donné que les sourds continuent à écouter cet « artiste », rien ne l’arrêtera. Beaucoup de piliers du rap français se demandent si, à cause de cette personne, le rap français n’aurait pas poussé son dernier souffle. Malheureusement on ne pourra rien y faire, la guerre est perdue. A moins d’une résistance surpuissante, on continuera à vivre dans les textes sans aucun sens, incultes.

                À la suite de la lecture ou de l’écoute de ce petit récit, beaucoup d’entre vous pourraient se demander : « Mais qui est ce julien qui fait tant de choses horribles ? » Et bien nous allons ensemble analyser ce nom. Julien, ce nom qui pourrait resonner dans vos cavités auditives, au collège, au travail ou même à la maison, peut être le prénom de l’un de vos amis, et on peut donner un surnom à son camarade de toujours : en moyenne, plus de 60% des Julien sont surnommés Jule. Jule qui, orthographié d’une autre façon, peut donner enfin le nom de notre criminel : Jul.

 

  • Palmes de Bronze : 3 textes ex-aequo :

TEXTE 1 : Thomas DAUTRESIRE-LECONTE :

                         C’est parce que Julien ne savait ni lire ni écrire qu’il tua Gaëtan. Julien avait toujours été un enfant insouciant très vif pour jouer avec ces camarades, il aimait beaucoup les moments de récréation ou de pause. Mais en classe, il suivait les cours avec léthargie car il n’aimait pas l’effort. Là il trouvait cette activité très fatigante. Le temps de l’école alla ainsi, cahin-caha. Et à la fin, le résultat fut que julien ne savait ni lire, ni écrire, résultats de sa paresse. Il était analphabète.

               Mais lorsqu’il arriva dans la vie « active », les choses se compliquèrent vachement car il devait gagner sa vie. Comme il n’avait obtenue aucun diplôme, ses possibilités étaient restreintes. Remplir un dossier   de recherche d’emploi était difficile pour lui. Il devait se faire aider par une autre personne. Il n’était pas autonome. Il ne pouvait pas postuler pour un emploi ou il fallait écrire ou lire, ce qui ne lui laissa pas beaucoup de choix. Il fut recruté pour un emploi d’éboueur.

                 Et sa vie de travailleur commença. Mais il ressentait au fond de lui une sorte de honte de ne pas être comme les autres. A ses collègues, il s’efforçait de cacher sa différence et pour cela, il évitait les contacts le plus possibles. De plus, il se sentait exclu, il se repliait de plus en plus sur lui-même devenait un misanthrope. Il avait du mal à communiquer avec les autres et il en était de même pour ses collègues qui ne le comprenaient pas non plus. Or, il arriva   un jour que Gaëtan, un de ses collègues, se blesse sérieusement à la main droite. Julien fut chargé de l’accompagner aux urgences. C’est là que se les compliquèrent à nouveau. Il fallut remplir une fiche d’entrée ; Gaëtan blessé, ne pouvait écrire. On demanda à julien de le faire et il en fut un capable. Il fallut recourir à une tierce personne, mais le mal était fait. Gaëtan connaissait maintenant le secret de julien.

                Lorsque Gaëtan reprit le travail, l’ambiance entre lui et julien était délétère. Gaëtan se montrait méprisant envers julien, il se moquait de lui, il faisait des allusions que seul pour le moment, julien comprenait. Mais celui-ci était de plus en plus angoissé, il en venait même à jeuner, ayant perçu son appétit. Il tremblait de peur et de honte que Gaëtan révèle son analphabétisme. Quelques jours plus tard, Gaëtan qui était de nature mercantile, exigea que julien lui donne deux cents euro, prix de son silence. Et il revient à la charge ensuite, à plusieurs reprises. La situation devint très dure pour julien qui sentait sa haine grandir. De plus, se procurer de l’argent pour son maitre-chanteur devenait impossible. A la fin, tout alla très vite. Ce jour la julien n’avait plus les moyens de payer l’autre, qui-il le sentait-allait le trahir. Au moment où un camion arrivait en sens inverse, il envoya Gaëtan sous les roues du véhicule et c’est ainsi qui le tua. 

 

TEXTE 2 : Tristan BOSCH :

C'est parce qu'il ne savait ni lire ni écrire que Alex tua sa feuille.

Un jour grisâtre dont le soleil n'apparaissait nulle part, Alex se réveilla du pied gauche. Il renversa son bol de lait, mit ses chaussettes à l'envers, prit une douche froide. Tout l'inverse de sa routine du matin où il y passe un agréable moment pour se préparer soigneusement avant d'aller au collège. Alex n'aime pas l'école. Il trouve que le système scolaire est mauvais. Il est mercantile. Il a comme projet d'être riche et de gérer une grande entreprise pour les personnes misanthropes qui n'ont jamais trop été acceptées par les autres camarades. Comme Alex dit « des personnes qui ont des effets délétères ».

Alex sort de chez lui afin de prendre le bus. Hélas il a oublié sa carte de bus dans sa chambre. Ses parents doivent donc l'amener au collège. Ce qui met au retard ces derniers. Les parents d'Alex ne sont jamais chez eux. C'est qui les rend léthargiques. Ce qui provoque en Alex extrêmement d'autonomie. Mais il préfère jouer aux jeux-vidéo.

En arrivant au collège, il se fait interpeller par sa principale qui lui demanda pourquoi il n'était pas là ces derniers jours. La raison est que Alex a séché les cours pour faire du vélo. Donc il mentit et dit qu'il était malade afin de ne pas se prendre une remarque écrite. Il va en cours de mathématiques et, là, évaluation surprise ! C'était de trop pour lui. Depuis le matin c’est une mauvaise journée.

Et c'est pas parce qu'il ne savait ni lire ni écrire qu'il tua sa feuille à coup de pointes de stylos dont les mines sont telles des dents d'alligators. La feuille n'était que de miettes. Alex se prit une remarque pour dégradation et incivilité. Ce fut une journée mouvementée.

 

TEXTE 3 : Emma FARçURE

C’est parce que je ne savais ni lire ni écrire que je tuai mes camarades.

Enchanté ! Moi c’est Tony et aujourd’hui je vais vous raconter mon histoire. Tout a commencé il y a 5 ans. Je suis né dans une génération d’escargots très précoce…Ils savaient tous lire et écrire sauf un, moi. J’ai toujours été un peu misanthrope mais de toute façon même sans ça on me mettait à l’écart parce que j’étais différent. Il y a même une fois j’ai vu un autre escargot avancer léthargiquement alors j’ai été le voir pour lui demander ce qu’il n’allait pas et il m’a expliqué qu’il jeûnait. Alors j’ai essayé de l’aider, lui dire que ça pouvait avoir des effets délétères sur sa santé mais il m’a insulté, j’ai pas compris.

Mais un autre jour, un peu plus tard, ils se sont tous mit à m’insulter, tous les escargots de mon école. Et d’un coup, énervé je me suis dit que j’avais pas besoins de ces limaces dans ma vie. Alors je les ai tués tous. J’ai pris la fuite, je voulais à présent devenir mercantile, devenir riche. Mais j’ai pas été assez vite et au bout de deux jours les escalices (police des escargots) m’ont retrouvé 200 mètres plus bas.

 

  • Palme de la Meilleure Plume attribuée par Mme Letellier : Lila VIGOUROUX-BIGOT:

C’est parce qu’elle ne savait ni lire ni écrire qu’ Elise tua la ville .

Durant le jour et la nuit tout le monde avait peur, oui car depuis quelque temps un assassin rodait dans les parages, quelques victimes qui lui ont échappé, avaient remarqué qui était vêtu d’une veste rouge à capuche qui dissimulait son visage,il se fut ainsi surnommé “la capuche rouge”.

“La capuche rouge” était une personne misanthrope et mercantile qui tuait les gens de manière effroyable et sanglante. Tout le monde était effrayé sauf une personne…Il s’agissait d’Elise, une jeune fille qui vivait dans la maison n°40 du coin de la rue. Toute la ville voulait enquêter pour savoir qui se cachait derrière la capuche rouge…mais sans succès. Les meurtres continuèrent d’affluer à cause d’un shérif incompétent. Le dernier meurtre en date était celui d’une jeune femme, Mlle Penny qui était la cuisinière du petit restaurant de la ville. La pauvre victime avait été tuée et enterrée encore vivante. Elle avait été retrouvée deux jours après le drame avec un mot d’avertissement accroché à son cercueil. Elise continuait son enquête seule avec une certitude, celle qu’un jour il s’en prendrait à ses amis. Durant la semaine suivante, alors que les nuages devenaient rouge et que du sang  coulait dans les caniveaux, elle prit vraiment peur car elle avait conscience que le danger était partout…

Puis lors d’une soirée glaciale, on retrouva le corps du maire de la ville, froid avec la gorge tranchée, son corps avait été solidement accroché à un arbre. Quelques minutes après, alors que les journalistes venaient sur les lieux du massacre,tels des vautours dévorant une charogne, le téléphone d’Elise se mit à sonner. Celui-ci indiquait un numéro inconnu mais elle répondit tout de même et sa surprise fut telle quand elle découvrit que la personne qui était au bout du fil n’était autre que “la capuche rouge”. Son appel avait pour but de la tourmenter, de lui faire se sentir seule et de faire en sorte qu’elle ait tellement peur à tel point qu’à l’avenir elle ne serait plus qu’un pion inoffensif dans un échiquier où il élaborait son plan. Les jours suivants passent et Elise discutait toujours avec le tueur dans l’espoir de lui poser des questions mais en vain car dès qu’elle s’approchait de la vérité “la capuche rouge” raccrochait.

En rentrant du lycée, Elise découvrit une enveloppe dans sa boîte aux lettres et celle-ci lui était destinée. Elle partit dans sa chambre et ouvrit l’enveloppe mais elle était restée bouche bée devant celle-ci. La lettre expliquait à Elise qu’elle devait décoder une ligne de symboles et que c’était la seule à pouvoir le faire. Il était aussi notifié qu’elle ne devait en parler à personne au risque de perdre un proche et qu’elle n’avait que 24h, elle devait donc avoir résolu l'énigme avant 18h.Elise resta tétanisée pendant dix minutes mais elle se rappela vite qu’elle n’avait pas de temps à perdre. Elle se mit tout de suite au travail et en arrivait même à jeûner mais sans succès pendant des heures elle était restée sur ce bout de papier sans réussir à le décoder. Elise se décourageait, son cerveau surchauffé, elle commençait à souffrir de léthargie, rien ne lui revenait à l’esprit et il était inconcevable pour elle de demander de l’aide. Le lendemain matin la jeune fille chercha à la bibliothèque du lycée les livres qui pouvaient correspondre mais sans succès. Malheureusement elle n’essuyait que des défaites et le temps lui filait à toute allure et cette histoire avait des effets délétères sur elle. C’était devenu une course contre le temps car il ne restait plus qu’une heure. Elise était rentrée chez elle en courant avec l’espoir de trouver dans son grenier les livres de codes de son petit frère. Elise les trouva et après un temps de recherche extrêmement long elle finit par décrypter l'énigme. La phrase décodée révéla le message suivant : “mon prochain massacre sera à la salle des fêtes de la ville lors de la cérémonie des vœux du maire.” Alors Elise regarda sa montre et il était 18h01, elle courut en direction de la salle mais il était trop tard…

Lorsqu’elle ouvrit la porte elle découvrit une vision d’horreur, le massacre était sous ses yeux.